Je ne connais pas grand chose biographiquement parlant concernant Joan Cornellà sauf qu’il est espagnol, qu’il dessine mais, avant tout, qu’il est complètement fumé du ciboulot. Et ça, j’aime ! Généralement sous formes de séquences type bande-dessinée constituées de pas plus d’une demi-douzaine de vignettes.
La preuve par l’exemple. La première fois que j’ai vu ce qu’il faisait, ça m’a fait penser aux Crados ou plus récemment à Happy Tree Friends, une esthétique mignonne avec un fond saugrenu.
Alors ok, effectivement, les détracteurs diront que c’est malsain et que c’est à cause de dessins comme ça que les jeunes perdent pied et qu’ils crachent par terre et sifflent les dames. Notre monde est-il, finalement, plus cohérent que ces dessins ? De ce que j’ai pu lire (j’aime bien faire genre je lis des trucs avant d’écrire un article), Joan Cornellà serait un fervent défenseur de la liberté humaine, cette dernière étant de plus en plus réduite par tout ce qui peut nous corrompre (nouvelles technologies, égocentrisme, culte du physique, etc.). Et en plus c’est drôle.
L’idée selon laquelle les apparences sont souvent trompeuses est un peu la ligne directrice de tous ses dessins, un idée tellement poussée à ses extrêmes qu’on fait parfois face à une absurdité totale et à un surréalisme exacerbé.
Bon, d’autres détracteurs (pas ceux de tout à l’heure) diront que c’est bien beau de faire la guéguerre contre notre société sclérosée par les sept péchés capitaux, mais que ce monsieur est en train de faire la même chose : il choque pour se démarquer, en quoi est-il différent des « Ch’tis à Saint-Tropez » ? A ceux-là je répondrais :