De la nouveauté cette semaine, du « digital painting » ! « Qu’est-ce que le digital painting ? » demande le lecteur enthousiaste : le digital painting, c’est du dessin numérique. Tout le monde a une planche à découper le saucisson à la maison, ben imaginez que cette planche permette de faire apparaître un dessin à l’écran quand on dessine « virtuellement » dessus. Et cet objet, c’est une tablette graphique !
« J’ai acheté une tablette graphique y’a presque quatre balais, jamais utilisée. Il était temps. Je me suis servi du logiciel ArtRage, très sympa et assez intuitif. Pour ce dessin j’ai utilisé un axe de symétrie, l’idée de base étant de faire un totem, idée qui a basculé dans le monde ténébreux de Lovecraft, avec un Cthulhu très (trop?) symétrique. Mais paraît que ça ferait une belle pochette d’album. Pour un premier dessin terminé à la tablette je suis assez satisfait, même si j’ai encore du mal à me faire à ce médium. » Temps consacré : 4 heures ; Satisfaction : 75%.
« Encore un désir de travailler les ombres. Mais sans la patience de tout bien faire. Le résultat est plutôt sympa au final, la sensation de nuit est assez présente et on sent l’éclat de la lune sur certaines parcelles. Faut voir, j’en ferais peut-être un truc avec la tablette. » Temps consacré : 2 heures ; Satisfaction : 65%.
Inspiration pour le dessin « Orion Is Dead »:
« Je ne voulais m’attarder sur rien d’autre que le tronc de l’arbre, avec pour but de créer un des couches à différents reliefs. J’ai utilisé des stylos à billes, j’avoue ne pas trop y être habitué, et je n’avais pas assez de diversité dans les couleurs pour proposer un rendu plus clair. » Temps consacré : moins de deux heures ; Satisfaction : 60%.
Jacques Henri Lartigue (1894 – 1986) est un photographe et peintre français fils d’une famille aisées qui a débuté en prenant en photo les diverses occupations de la famille (ben oui, quand on est né avec une cuillère en argent dans la bouche, qu’on a rien à faire et qu’on a du fric, il faut bien le claquer). Personnellement, j’aime bien le photographe mais pas le personnage.
Papa l’a initié à la photographie vers l’âge de six ans et lui a acheté son premier appareil à l’âge de huit ans. Ce n’est pas dans toutes les familles de l’époque que ça peut se passer comme ça.
Ses clichés sont un témoignage fort : Des débuts de l’aviation aux courses automobiles du début du siècle, son travail photographique ne fut découvert par le grand public que dans les années 60.
Malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, il fut témoin des prémices de l’aéronautique, il a photographié un grand nombre de prototype « d’avion » en phase de décollage à Issy entre 1908 et 1912. On garde grâce à lui des traces de beaucoup de ces essais.Cette photo est peut-être sa plus célèbre, car il a réussi à « figer la vitesse », elle a été prise appareil 9*12 à plaque de verre muni d’un obturateur à plan focal, ce qui a donné ces déformations (cliquez ici pour en savoir plus)
Plus tard, après son déménagement à Paris, il se lance dans la photographie sociale (voyez par là photographier le bois de Boulogne : la mode et non pas les protituées)
Et oui, il préfèrera photographier la bourgeoisie plutôt que les bidonvilles.
Bon, après, il passera une bonne partie de sa vie à dilapider la fortune qu’il a reçu en héritage et quand il venait à manquer, comme il était reconnu dans le monde de la peinture, il vendait un ou deux tableau histoire de renflouer les caisses. C’est pas un super exemple à suivre, mais les photographies qu’il a prises au début du siècle ont un grand intérêt esthétique mais plus encore historique.
Y’a pas à dire, depuis la création d’internet, tout le monde peut tout savoir sur absolument tout. Les prothèses du genou vous intéressent ? Vous pouvez aisément en devenir un spécialiste, mais je ne m’attarderai pas sur ce sujet aujourd’hui, demain peut-être. Sur Youtube, énormément de personnes créent leur chaîne d’apprentissage au dessin, et je trouvais intéressant de rassembler celles qui ont pu m’aider et celles qui m’ont impressionné :
Milton Cor : Apprendre la perspective, l’ombrage et la 3D réaliste
Proko : vraiment cool, il explique bien et s’attaque aux généralités du dessin.
Sycra : j’ai déjà fait un petit article sur lui mais il reste une référence dans l’apprentissage du dessin. Il utilise sa tablette pour dessiner, mais ses conseils valent aussi pour des médias plus archaïques.
Alphonso Dunn : Mon favori je pense, et celui que j’ai découvert le plus récemment. Il s’attaque à un médium que j’utilise énormément, l’encre. Et c’est tout ce dont j’ai besoin, et vous aussi.
Nyo : Pas vraiment de l’apprentissage sauf pour ceux qui maîtrisent excessivement bien la tablette graphique, donc ce qui n’est pas du tout mon cas. Nyo crée un histoire dans ses dessins, et un article lui sera certainement dédié très prochainement.
J’essaierai de systématiquement mettre à jour cette liste.
« Y’a d’la joie, bonjour bonjour les hirondelles ! » –Charles Trenet, grand lyriciste engagé.
Mattias Adolfsson, je l’aime bien, il est suédois, a remporté le très renommé prix « most beautiful swedish book » (en anglais ça fait plus famous) et aime beaucoup les détails, comme moi ! Mais il est meilleur, sinon j’aurais fait un article sur moi, et pas sur lui.
Alors que le temps commence à devenir de plus en plus clément, j’ai recommencé la macro la semaine passé. Les nuits étant fraîches, on trouve encore des gelées (mais ne vous inquiétez pas, je reste sous ma couette quand il fait trop froid !) et avec l’humidité, on croise pas mal de rosée le matin.
Les petites bêtes n’étant pas de sortie, je me suis dit qu’en jouant avec ces gouttelettes si fascinantes, je pourrais arriver à obtenir des bokeh féériques bien chargés (flou d’arrière plan) comme ceci :
La tâche fut plus ardue que prévu, le placement par rapport au soleil est compliqué et doit se faire de façon optimale. Voilà les trois que j’ai réussi à obtenir dont je suis à peu près satisfait :
Ce n’est pas encore ça, mais ça se rapproche de ce que je voulais, bon, il faut dire aussi que je m’y suis mis un peu tard et la rosée a commencé à s’évaporer, ça n’aide pas.
Satisfaction : 65%
Durant cette session, j’ai aussi fait quelques photos de fleurs :
Mais rien de vraiment transcendant, la lumière commençait à être trop dure, ce qui a mis un terme à cette journée photographique.
Satisfaction : 55%
J’ai aussi eu pas mal de loupé (je vais pas les mettre toutes parce que ça ferait une page d’un kilomètre, mais c’est bien aussi de se remettre en question) :
Avant de commencer, je vais rapidement expliquer ce qu’est un tirage contact. Le principe est simple, on pose un négatif préalablement développé sur une feuille de papier sensible à la lumière, on insole la feuille et on la développe (révélateur, bain d’arrêt, fixateur, séchage). Dans notre cas, le négatif a une taille plus que raisonnable : 9*12cm. Pour un tirage de lecture uniquement, c’est largement suffisant (de toute façon, je n’ai pas pour l’instant d’agrandisseur permettant de tirer plus grand que le 6*9cm donc, ça règle la chose).
Après l’étape du tirage, on obtient le positif :
La qualité de conservation de ces plaques de verre laisse à désirer, je les ai nettoyées tant bien que mal mais la partie gélatine a subi les outrages du temps.
Pour les infos purement techniques, j’ai tiré les photos sur du papier Ilford Multigrade RC perlé, développé à fond dans du Dektol (enviro, 50 secondes) et fixé avec du Ilord Rapid Fixer, le tout avec un filtre de grade 3,5 parce que les plaques de verres manque cruellement de contraste. Malheureusement, j’ai eu la main un peu lourde sur les temps de pose et les noirs sont bouchés, et pour rajouter de la difficulté c’est plein de pétouilles car mon scanner est poussiéreux (promis la prochaine fois je le nettoie !) comme c’est ma première présentation, on me pardonnera.
Le seule information que j’ai pu trouver sur cette série c’est l’année :1904. Elle a été gravée sur une des plaques de verre côté gélatine pour être vue dans le bon sens, or, la personne qui a fait ça s’est ratée sur le 9 :
Elles ont été prises sur des plaques Lumière dont voici la boîte que vous avez déjà vu sur mon premier article :
Pour la technique, ce type de plaque ont une sensibilité entre 1 et 2 ISO, donc des temps de pose assez long, même si à l’époque, c’est de l’instantané !
Tout ça pour en arriver à notre communiante de 1904 :
Avant toute chose, la première question qui me vient à l’esprit est « qui est le photographe ? » Je suppute (j’aime bien ce mot !) qu’il s’agit du « patriarche » de la famille, pour deux raisons qui me paraissent évidentes. La première c’est qu’il n’apparait pas sur les photos. La seconde, c’est qu’à l’époque la grande majorité des photographes était des hommes.
On peut déduire que c’est un amateur, vu les poses qu’il fait prendre à son modèle (que nous verrons plus loin)
Ces photos s’inscrivent dans une période de retour à la foi en France, en effet, après la révolution française et le XIXème siècle qui ont été marqués par l’avènement des sciences et de la rationalité, ce renouveau se trouve être encouragé par les différents gouvernements de la 3ème République qui voit en la religion un facteur de stabilité (et un moyen de contrôler les foules ?)
On retrouve également à cette époque beaucoup d’image pieuse qui est un vrai style « la photographie de Grand Art » d’après Jabez Hughes (portraitiste Londonien) fait d’image moralisatrice et d’incitation à la foi. C’est un vrai fond de commerce pour beaucoup de photographes.
Dans ce contexte, la communion est une fête suffisamment importante pour que les photographes du dimanche l’immortalisent. Il ne faut pas oublier que c’est la première fois de leur vie que les communiants trouvent la voie. C’est une pratique sociétale forte qui se fait généralement en groupe.
On peut déduire que la nôtre vient d’une petite bourgeoisie de province, si l’on s’en réfère à la photo des femmes de la famille sur l’escalier de la (la leurs ?) maison, entourés de plantes en pots. Dans la série, on trouve aussi des photos de vacances, le prolétaire de l’époque ne pouvait pas aller se balader à la mer.
Elle pose avec ses poupées (sûrement en porcelaine vu l’époque) ce qui augmente fortement les chances qu’elle vienne d’une classe sociale élevée.
La plupart des négatifs de la boîte représente cette jeune fille qui pose dans son aube (qui ressemble plus à une robe de mariée qu’autre chose. D’ailleurs, j’ai cru au début que c’était une série sur une mariée, c’est le jeune âge du modèle qui m’a fait comprendre que ce n’était pas le cas.)
Le photographe lui a demandé de poser sous toutes les coutures, (profil gauche, profil droit, avec et sans le voile, debout, à genoux, je prie à gauche, je prise à droite…) pour qu’on voit bien la robe qui doit être du sur mesure et qui a dû coûter cher. Vu les poses qu’il lui fait prendre (à genoux en train de prier ou debout raide comme la justice) on peut facilement comprendre qu’il s’agissait d’un amateur – comme je le disais déjà plus haut – n’ayant pas la moindre idée de comment faire poser un modèle.
On peut se poser la question du choix de la faire poser devant cette tapisserie qui représente une scène (de bataille?) du moyen-âge. Quelle était l’importance de cette tapisserie ? Peut-être était-elle là pour montrer le pouvoir et l’argent? ce qui est quasi-sûr, c’est qu’il s’agit d’un objet assez cher. Je ne sais pas si c’est un original si c’en est une contemporaine à notre période, tissé, peinte. La mauvaise définition du négatif ne me permet pas de le déterminer. Un autre point, c’est que ce genre de tapisserie représentait deux choses : soit un fait historique, soit un fait biblique, il ne reste plus qu’à trouver lequel…
Et pour finir la série, on prend le grand père (qui me fait peur) en habits du dimanche et avec tous les accessoires de l’époque : chapeau, montre (? au bout de la chaine ?), moustache. Assis dans le jardin.
En bref, quelques photos de moments importants d’une famille bourgeoise car on ne sort pas l’appareil pour rien à cette époque là car les plaques sensibilisées ne sont pas données à toutes les bourses, même si cela tend à se démocratiser.
BOUM ! Quatre articles, comme les mousquetaires et les filles du docteur March, attention mes enfants, « T’as dessiné quoi ? » is back.
« Cette semaine je souhaitais réellement réaliser des dessins à seulement deux nuances, ce que j’ai notamment fait pour celui ci-dessus. Pour le temps investi (presque deux heures), je reste un peu sur ma faim. En le dessinant j’ai réalise que je m’attardais trop sur le brouillon, que j’ajoutais des détails qui étaient destinés à disparaître à l’étape d’ombrage. Mais l’idée principale est là, les personnages sont plus ou moins reconnaissables et on comprend pas trop mal la direction de la lumière. » Médias utilisés : Pinceau Pentel, Feutres Pigma Micron. Satisfaction : 65%.
« Celui-ci est un dessin recyclé. J’avais déjà terminé la grosse base de l’espèce de cité futuriste en arrière-plan, j’ai juste ajouté les ombres et crée la petite île en supplément. Ce dessin c’est un peu comme la musique dans les ascenseurs, je le regarde et je me dis ‘ouais, ça va, y’a rien que j’aime pas mais y’a rien que me plaît’. Et grossière erreur : le fond devrait être plus light en détails que le premier plan, et il devrait être moins ombragé. Bah moi j’ai fait l’inverse de tout ça ! » Temps : 2 heures ; Médias : Stylos Staedtler ; Satisfaction : 30%.
« Un autre dessin avec deux nuances d’ombre et de lumière. J’ai merdé sur la montagne, encore une fois j’avais fait trop de détails et après j’ai peint ça comme si on peignait un camion volé. C’est un peu dommage car j’aime bien le reste, surtout le type en haut de la colline, je l’ai pas trop dézingué lui, il a du bol. Faut dire qu’il a de l’ombre de la quasi-intégralité de son corps. Ça aide les ombres. » Médias : Pinceau Pentel, Feutres Pigma Micron ; Temps : 2 heures ; Satisfaction : 70%.
Va falloir que je commence à faire des articles un peu plus joyeux, j’ai le sentiment de ne connaître que des artistes dépressifs, drogués et plus sombres que les abysses infernaux. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui c’est de Gottfried Helnwein, autrichien, diplômé des Beaux-Arts et personnalité très célèbre dans le monde de show-business, parce qu’il est rock’n’roll, et les gens aiment bien ça.
Il est à la fois photographe, peintre, dessinateur et, paraît-il, perfomer. Le fait qu’il mélange la peinture et la photo m’a paru être assez suffisant pour l’introduire dans ce blog, principalement constitué (pour le moment) de photos et de dessins.
Ses derniers travaux (enfin depuis maintenant presque vingt ans) évoquent beaucoup l’enfance. Une enfance certes fragile et innocente, mais le traitement qu’il en fait crée une oeuvre souvent macabre, proche du cauchemar et de la désillusion de ce qu’est réellement un enfant dans un monde tel que le notre (« Monde de merde » – G. Abitbol, l’homme le plus classe du monde). Mais je préfère laisser aux lecteurs leur propre façon d’interpréter les créations de Gottfried.
Heiner Müller à son propos : « Comment Helnwein, cette aimable personne, supporte-t-il que son excellente peinture devienne le miroir de la terreur de siècle ? Ou bien ne supporte-t-il tout simplement pas qu’elle ne le soit pas ? S’agit-il uniquement du miroir d’un comportement du siècle ? Mieux vaut une terreur sans fin qu’une fin avec terreur. Ce comportement résulte de sa tabouisation par les statistiques. Tout comme Persée guillotine les Gorgones à l’aide d’un miroir et lorsque la tête tombe, elle devient sa propre tête. Dans l’ère chrétienne des miroirs, combien de têtes un homme a-t-il ? »
L’autoportrait, c’est bien. L’autoportrait défoncé, c’est mieux. C’est ce qu’a fait Bryan Lewis Saunders, et c’est ce qui lui a permis d’être renommé. Bryan is in the kitchen et il se cuisine pas mal de drogues différentes et, après les avoir prises, réalise un autoportrait. Faut quand même avouer qu’il y a des meilleures idées pour se faire connaître mais bon, Sigmund Freud était bien passionné de cocaïne, à tel point qu’il a écrit des articles psychopharmacologiques sur cette drogue. Chacun sa passion. Après cette parenthèse, voilà donc quelques autoportraits de ce bon monsieur (pas tous, ce mec est un junkie, ça mettrait des plombes) , qui a clairement un talent indéniable bien que je ne connaisse pas la moitié des drogues présentées :
Pour concurrencer le désormais très célèbre « T’as dessiné quoi ? » d’Antoine, je lance mon propre produit afin de récupérer ses parts de marché ! Parce que bon, le dessin, c’est surfait, le papier, les crayons, c’est has-been, vive le numérique, les pixels, les couleurs qui pètent, la réalité sur l’ordinateur !
Voici donc quelques photos prises cette semaine (plus particulièrement hier en fait…)
Pour ces quatre photos, je me suis inspiré du fond d’écran de Windows XP. Des verts et des bleus très saturés (trop à mon goût), du vide et des nuages. J’ai eu de la chance avec le temps, je suis allé faire la poule sans tête sur la voie verte de Gisors à Gasny et pour une fois, il faisait « beau » en Normandie. Enfin, tout est relatif ! C’était surtout photographiquement sympa, les nuages ont permis de palier le manque de sujet. D’où ma démarche de 2/3 ciel, 1/3 herbe ! Satisfaction : 60%
A la base, j’étais parti pour surtout faire de la macro et de la proxi et je ne suis pas rentré totalement broucouille comme on dit dans le bouchonnois même si n’ai pas eu ce que je voulais.
Pour celles-ci, j’ai essayé de chercher la douceur, le problème avec ce genre d’arbre où il y a des fleurs de partout, c’est d’arriver à avoir un bokeh pas trop chargé. La deuxième difficulté vient du blanc, il faut arriver à exposer juste sachant qu’il était 15h et qu’à 15h, la lumière elle est forte, je ne suis pas trop mécontent de ce que ça donne. Satisfaction : 70%
Pour ces deux dernières, ma problématique était la suivante : avoir la profondeur de champ la plus réduite possible (= pleine ouverture) et faire la mise au point de façon correcte (= t’as pas intérêt de bigler).
Sur les deux photo, j’ai enlevé dans l’arrière plan des éléments qui attiraient l’œil, car ils étaient dans le plan de netteté.
Oyez, oyez ! Troisième édition du maintenant très célèbre (…) « T’as dessiné quoi ? », j’entends la foule en délire, le son des pleurs heureux grandissant dans le triste silence du lundi ! Nous y voilà, 2 dessins et demi cette semaine, mais qu’est-ce qu’un dessin finalement ? (dixit le mec qui essaye de se justifier) :
Réalisé dans le train, donc stabilité plus que discutable. A l’origine je souhaitais faire un trompe-l’œil, mais vu que je ne sais pas comment en faire un, je me suis dit que ça ressemblait vachement à des roses. Et c’était parti, à fond les ballons, stylo à bille en main. Temps estimé : 2 heures. Satisfaction : 65%.
Une nouvelle fois, je voulais taffer ma perspective et mes ombrages. Pour le temps investi (peut-être 45 minutes ?) je suis plutôt satisfait du résultat. Après on ne va pas se mentir, c’est un dessin qui ne présente quasiment aucun risque dans sa réalisation, les cailloux ça reste des cailloux. Le second rocher, d’ailleurs, est trop proche du premier, et celui tout au fond et trop gros par rapport aux autres, perspectivement parlant. J’aurais clairement pu faire plus d’efforts dans mes traits et dans ma façon d’aborder les ombres, mais ce n’était pas ma priorité, même si ça devrait toujours l’être. Il faut que je sois plus patient et méticuleux, voilà la leçon du jour avec ce dessin. Satisfaction : 70%.
Je vais essayer un minimum de poster des dessins qui, à mes yeux ne sont pas achevés (et de beaucoup d’autres, à part peut-être les achromatopsiques ?). Bref, ma crainte avec ce dessin, c’est de totalement le foutre en l’air, comme souvent lorsque je veux mettre un peu de couleur… Par conséquent, je vous le partage avant un potentiel gros fail. Temps estimé pour le moment : 3 heures. Satisfaction (pour le moment aussi…) : 85%. To be continued…
Semaine assez peu productive dans l’ensemble, du moins en comparaison aux deux premières où j’avais un peu plus de temps. A la semaine prochaine, « belèu ».
Petite vidéo d’un monsieur très connu sur Youtube (du moins en matière de dessin) : Sycra.
Outre son talent artistique, c’est un des rares « youtubeur » à tout dévoiler, à se poser des questions sur sa manière de dessiner et comment il en est arrivé là. Je l’apprécie beaucoup car il fait tout son possible pour que ses spectateurs comprennent tout, qu’ils ne soient pas perdus et qu’ils progressent à leur manière, sans suivre des théories farfelues mais plutôt qu’eux-mêmes se créent leur théorie.
Donc, petite vidéo (enfin qui dure une heure tout de même), très intéressante, dans laquelle il fait l’apologie de la répétition qui, selon lui, est la base même d’une progression artistique rapide :
Cette vidéo fait suite à deux autres qu’il avait publiées quelques semaines auparavant, concernant le combat que mène chaque artiste pour sublimer sa pratique du dessin :
Et pour les plus courageux, voilà la suite :
Ah, au fait, c’est en anglais… Mais en activant les sous-titres c’est à peu près compréhensibles pour ceux qui ont un peu plus de mal à comprendre.
Comme vous le savez déjà, j’aime beaucoup la photographie et son histoire. C’est dans ce cadre que s’inscrit mon projet, qui, au final, est relativement simple : récupérer des négatifs anciens relativement grand (sur plaque de verre essentiellement), les tirer par contact sur papier argentique pour celles qui attrayantes, puis les scanner pour vous les présenter.
Je me suis donc mis en quête sur le net de quelques négatifs pour commencer qui pourrait se révéler intéressant, que j’ai acheté pour une bouchée de pain : ce n’est pas une denrée rare.
Oui, mais intéressant comment ?
Ce qui – je pense – sera intéressant dans ce projet, c’est que ce sont des images d’archives de la vie de tous les jours prises par des photographes anonymes pour la plupart. Ces photos, n’ont pas été vue depuis très certainement des décennies, les faire revivre est aussi une possibilité de se transporter dans le passé de ces gens, de comprendre comment ils fonctionnaient, de connaître et redécouvrir la mode vestimentaire… C’est une partie de notre histoire en fin de compte.
Oui, mais…
Même si ces photos vont répondre à des problématiques historiques d’ordre générales, elles vont soulever autant de questions sur le plan affectif : Qui étaient ces gens ? Où vivaient-ils ? Quelle a été leur vie ? Comment ces négatifs sont-ils parvenus jusqu’à moi?
Malheureusement, c’est un travail d’investigation que je ne pourrai pas faire par manque de temps : C’est un travail à temps plein.
Pourquoi les tirer puis les scanner ?
Je pourrais crafter une table lumineuse pour les numériser facilement, mais c’est une question de principe, j’aime le papier, j’aime les procédés argentiques, j’aime l’analogique, c’est donc aussi dans cette démarche que s’inscrit ce projet.
Bon, tu commences quand ?
Dans l’absolu, j’aimerai pouvoir commencer à faire mes tirages-contact d’ici une semaine, le temps de mettre en route la machine.
J’espère que ce projet vous enthousiasmera autant que moi et qu’il permettra de découvrir quelques perles et par dessus tout redonner une seconde vie à ces photos.
On s’éloigne un peu des sentiers battus puisque ce dont je vais vous parler n’a pas directement une finalité purement et uniquement artistique. Dark Souls est une série de jeux-vidéos, principalement réputée pour être extrêmement punitive et dont la progression est particulièrement semée d’embûches (enfin surtout de monstres hideux qui veulent vous buter). Le studio à l’origine de cette succession de jeux (qui sont en fait les successeurs spirituels du premier opus, Demon’s Souls) a également sorti un autre jeu, Bloodborne, très dur et sombre comme cette saga ; mais j’ai volontairement écarté ce jeu, que je ne connais pas et dont l’univers s’inspire plus d’une époques victorienne au style steam-punk, style qui m’intéresse moins.
Les illustrations de Dark Souls, je trouve, dépeignent à merveille la rudesse, l’aspérité du monde dans lequel le héros progresse. Egalement, le côté « die-and-retry » est un aspect fondamental du jeu, le joueur doit être rigoureux et concentré s’il veut passer les tout premiers ennemis.
La solitude accompagne le personnage, il sera peu aidé, souvent trahi et ne doit se fier à personne. Les illustrations, encore une fois, mettent en avant la solitude à laquelle doit faire face notre cher protagoniste. Quoiqu’il fasse, où qu’il aille, il sera seul ; pas seul du genre « la poisse, je dois aller au cinéma tout seul », la solitude la plus profonde qui soit, la pire, phobique pour beaucoup de gens. Ce jeu a, d’ailleurs, un côté excessivement angoissant et psychologiquement borderline.
Et dans l’obscurité, un seul élément vous permettra de trouver le salut : un feu de camp. Encore une fois, pas comme en colo, faut oublier les merguez, les assiettes en carton et les jolies filles ; le feu de camp ne vous apporte rien si ce n’est un peu de chaleur et, avant tout, une progression sauvegardée. La seule vision de ce feu peut apporter la plus grande des joies, à un point insoupçonné.
Et quelques images supplémentaires :
Pour finir, la vidéo d’introduction plutôt bluffante du dernier Dark Souls tout fraîchement sorti :
Et celle de « Demon’s Souls » que je trouve vraiment particulièrement extraordinaire bien que le jeu ait quelques années maintenant :